Journée de sensibilisation sur les violences en milieu scolaire

 

Le 15 mars 2017, APIF (Association pour les initiatives féminines) et ECOSANTE, deux organisations membres de COMEDUC se sont associées pour organiser une journée de sensibilisation sur les violences en milieu scolaire à l’école Limam Alhadrami d’Elmina dans la wilaya de Nouakchott sud.

Cette sensibilisation, qui a visé les élèves de l’école et leurs parents, s’est déroulée en présence d’un groupe de représentants d’organisations membres de COMEDUC. Elle était l’occasion d’importants échanges sur cette question, en plus de la distribution de T-shirts et d’écharpes portant des slogans contre les violences en milieu scolaire : J’ai le droit de dire non au mariage et grossesse précoce! Mobilisons avec COMEDUC pour dire NON aux violences!

En plus des animateurs, des élèves et des parents d’élèves ont pris la parole autour de cette question.

A l’ouverture de cette journée Mme BA, présidente d’ECOSANTE avait remercié les participants et rappelé l’historique de COMEUC, présentant ses objectifs et ses organisations membres.

Par la suite, elle a défini la violence, affirmant que c’est un terme généralement employé pour décrire un comportement agressif, non amical ; une contrainte qui provoque la douleur, la peine. En quelques mots, affirme-t-elle, on peut dire que la violence est le fait de contraindre quelqu’un à faire ce qu’il n’avait pas accepté de faire de son propre gré.

Il existe plusieurs types de violences précise-t-elle :

  1. Violence psychologique : menaces, taquineries, insultes, intimidations, humiliations, stigmatisations, etc.
  2. Violence physique : détentions, coups, bousculade, projectiles, etc.
  3. Violence sexuelle : viol, attouchements, propos sexistes, propositions suggestives, harcèlement sexuel, etc.

D’autres formes de violence, ajoute-t-elle, sont la grossesse précoce, la grossesse non désirée qui intervient à la suite de rapports forcés ou non protégés, entrainant souvent des problèmes.

Ces violences, poursuit la présidente d’ECOSANTE, peuvent intervenir à l’école, dans les terrains de sport ou sur le chemin de l’école. Elles peuvent être causées par des enseignants, des élèves ou des membres de la communauté. Aussi bien des garçons que des filles, des hommes ou des femmes, peuvent en être les auteurs.

Abordant les conséquences de la violence en milieu scolaire, Mme BA a mis l’accent sur l’abandon scolaire, la baisse des performances, la perte de l’estime et de la confiance en soi, l’interruption de grossesses dans des conditions précaires et parfois mortelles.

Avant de conclure, Mme BA a suggéré un certain nombre de bonnes attitudes pour faire face à la violence basée sur le genre en milieu scolaire, notamment :

  • Aider l’élève à développer l’estime en soi,
  • Promouvoir le renforcement des capacités des filles et des garçons à dire NON et dénoncer les auteurs de violences,
  • Encourager les élèves à se confier à un membre de la famille, ou à un adulte responsable,
  • Avoir le réflexe de consulter une structure sanitaire ou les mouvements de défense des droits de l’homme en cas de violence,
  • Renforcer l’éducation sexuelle des enfants,
  • Développer des programmes spéciaux dans l’environnement scolaires,
  • Cultiver la non violence, résoudre les conflits, proscrire les brimades, la discrimination, etc.,
  • Réviser les manuels scolaires afin de les débarrasser de tous les stéréotypes sexistes ou véhiculant la violence.

La présidente d’ECOSANTE a conclu en remerciant ANCEFA et la Campagne mondiale pour l’éducation grâce à qui cette journée a pu avoir lieu.

Prenant la parole à son tour, Mme Sarr née Dewel Diop a affirmé que les violences basées sur le genre à l’école et alentour empêchent des millions d’enfants dans le monde de réaliser pleinement leur potentiel scolaire.

Elle a reconnu que, depuis l’adoption de la déclaration de Beijing sur l’autonomisation des femmes, il est constaté une augmentation des activités visant à mettre fin aux violences basées sur le genre, et un intérêt croissant à ce phénomène. Mais, à l’école et alentour, il persiste.

Elle a prévenu que l’élimination de ce phénomène ne saurait être laissée au hasard. Si l’on veut instaurer une éducation inclusive et de qualité, a-t-elle ajouté, les gouvernements nationaux doivent consentir davantage d’efforts pour protéger les enfants et poursuivre les auteurs de ces actes, en partenariat avec la société civile et les autres partenariats au développement.

La présidente d’APIF a, à son tour jeté la lumière sur les différents aspects liés aux violences en milieu scolaire : définitions, manifestations, conséquences, etc.

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