Rendez-vous annuel sur l’éducation en Mauritanie : Comment tirer profit des expériences mondiales réussies en éducation

Rendez-vous annuel sur l’éducation en Mauritanie :

Comment tirer profit des expériences mondiales réussies en éducation

18 ‑16   Mai 2023 -Centre culturel -Nouakchott

Note conceptuelle

L’éducation est un élément essentiel de la croissance et du développement de la société, et il ne se passe pas un jour sans que l’on entende parler de la nécessité d’une bonne éducation qui permette aux pays de prospérer et de progresser. Certaines études scientifiques ont conclu que l’importance de l’éducation et son impact sur la croissance est due à plus d’une raison, dont la principale est l’apport du capital humain. D’autre part, une étude de la Banque mondiale sur l’impact de l’éducation sur le revenu a conclu que « pour chaque année qu’une personne passe à étudier après le cycle primaire, son revenu augmentera en échange de chaque année scolaire. Quant à l’État ou à la société, selon la même étude, les pays qui bénéficient d’une meilleure éducation (de qualité), surpassent ceux qui n’en bénéficient pas. C’est-à-dire que la qualité de l’éducation crée une société active et stable qui aspire à améliorer la vie de ses membres. Pour cela Pour cette raison, la plupart des pays allouent suffisamment de temps pour discuter, évaluer et développer leurs systèmes éducatifs

La Mauritanie a lancé plusieurs plans de réforme du système éducatif mauritanien (1963-1973-1975-1979-1999-2022) dont l’objectif était de créer un système éducatif à la mesure de l’évolution de la société mauritanienne et capable de répondre à sa croissance et à ses aspirations. Malgré les efforts consentis par l’Etat mauritanien, la plupart des études menées sur le secteur de l’éducation indiquent que les résultats du secteur sont faibles pour des raisons diverses et multiples.

Dans ce contexte, on peut s’interroger sur la compatibilité de la nouvelle loi directive pour l’éducation en Mauritanie avec les exigences d’investir dans le capital humain et de prévoir les investissements nécessaires au financement de l’éducation et de rechercher la capacité d’utiliser au mieux les ressources disponibles, et éviter leur détournement, étant donné que cette nouvelle loi directive, qui est considérée comme une réforme du sixième de notre système éducatif, est le nouveau cadre de «l’école républicaine» réclamée par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani. Il vise également à mettre en place un « système éducatif capable de d’élever les jeunes générations à l’esprit patriotique, d’affermir en elles la conscience de l’identité nationale et le sentiment d’appartenance à une civilisation riche aux dimensions nationale, islamique, arabe, africaine et universelle. De promouvoir une société fortement enracinée dans les valeurs de l’Islam, profondément attachée à l’idéal démocratique, à la paix et fière de son identité culturelle tout en étant ouverte sur l’universalité, le progrès et la modernité. De promouvoir les valeurs républicaines et l’Etat de droit.».

L’un des défis auxquels l’éducation est confrontée est l’écart entre les extrants de l’éducation et les besoins du marché du travail. L’objectif principal de l’éducation est d’injecter du sang neuf et des capacités humaines dans le marché du travail. Cependant, si ces extrants ne répondent pas aux besoins du marché du travail, alors l’éducation est considérée comme ayant échoué dans l’accomplissement de ses tâches..

La nouvelle réalité induite par l’évolution rapide des conditions de l’humanité et les perturbations dont elle est témoin nous oblige aujourd’hui à œuvrer pour un changement profond de l’éducation et des systèmes éducatifs à la mesure de la profonde transformation que connaissent les sociétés. Le besoin de nouvelles compétences et aptitudes dont les sociétés ont besoin aujourd’hui et à l’avenir est apparu. Certains phénomènes, tels que le fanatisme, le terrorisme, la violence, les guerres et les épidémies, se sont intensifiés, de nouveaux types de crimes sont apparus et la pression et la concurrence pour les ressources naturelles se sont intensifiées. Tout cela nous incite à renouveler la vision de l’éducation dans un monde qui change.

Nous ne pouvons pas trouver des solutions pour l’éducation qui ne soient pas adaptées à l’époque dans laquelle nous vivons. Nous pensons souvent à des solutions qui ont réussi dans une société particulière et à une certaine période, mais elles sont soit dépassées, soit inadaptées à notre société.

L’une des manifestations de l’évolution rapide de la situation est la mesure prise par certains pays, dont les États-Unis d’Amérique, de privilégier les personnes qualifiées par rapport à celles qui ont des certificats d’emploi.

Cela signifie que les services gouvernementaux de ces pays seront obligés de recruter leurs employés en fonction de leurs compétences et non en fonction de leurs diplômes scolaires ou universitaires. Cette approche a déjà été adoptée par certaines entreprises internationales il y a quelque temps, comme Google et Apple, et elles ont annulé l’exigence de certification dans bon nombre de leurs emplois parce qu’elles étaient convaincues que la compétence est plus importante que la certification. La vérité est que cette nouvelle tendance n’est pas née de nulle part, comme l’a prouvé l’expérience de terrain au travail, où les personnes qualifiées ont montré la capacité de faire le travail qui leur était demandé plus que les titulaires de certificat qui n’ont pas la compétence au travail.

Il est mentionné ici que l’éducation est affectée comme tout autre domaine par des facteurs externes, par exemple, la pandémie de Corona a provoqué la plus grande agitation mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale, et à la suite de cette pandémie, les économies même des pays géants ont été gravement touchées , et les gouvernements ont été contraints d’augmenter les dépenses dans le secteur de la santé et des services publics, ce qui a eu un impact significatif sur d’autres secteurs, notamment l’éducation.

L’éducation est la pierre angulaire sur laquelle les États sont construits. Sans une bonne éducation, les États n’ont pas d’individus qui aident à réaliser les plans futurs, ni les objectifs qu’ils cherchent à atteindre. Pour que les gouvernements et les pays atteignent leurs objectifs, l’éducation doit être considérée comme un bon investissement, et les défis auxquels elle est confrontée doivent également être pris en compte. Affronter les défis et les obstacles qui empêchent l’avancement de l’éducation et l’investissement dans celle-ci n’est plus une option, mais plutôt une nécessité et un impératif si l’État veut un avancement réel et efficace, que ce soit à l’heure actuelle ou en vue d’un avenir lointain.

Les expériences réussies en matière d’éducation ne se limitent pas aux pays riches, mais on trouve plutôt des pays africains pauvres qui ont eu une expérience réussie en matière d’éducation, comme c’est le cas avec le Rwanda, qui a subi une guerre civile qui s’est accompagnée d’un génocide et a détruit de nombreuses installations vitales dans le pays, et avec tout cela, le Rwanda a pu se relever parce qu’il a réussi à développer un système éducatif efficace.

Dans le Rapport mondial sur la qualité de l’éducation publié par l’UNESCO en 2014, le Rwanda figurait parmi les 3 premiers pays en matière d’expérience de progrès par l’éducation.

 D’où l’importance d’organiser un cycle de débats régulier qui prenne le système éducatif mauritanien comme thème permanent. Ce Rendez-vous annuel s’inscrit dans les missions de la coalition des Organisations Mauritaniennes pour l’Education (COMEDUC), qui sont toutes liées, de près ou de loin, aux questions d’éducation. Dans ce cadre, la coalition des Organisations Mauritaniennes pour l’Education a l’honneur d’inviter les experts et spécialistes mauritaniens et étrangers intéressés par le développement des systèmes éducatifs à participer à ce rendez-vous annuel sur l’éducation en Mauritanie :  Comment tirer profit des expériences mondiales réussies dans le domaine de l’éducation, qui se tiendra parallèlement à la Semaine mondiale d’action pour l’éducation du 16 au 18 Mai 2023 au Centre culturel de la région de Nouakchott capitale de la Mauritanie.

Objectifs et résultats attendus

Cette conférence vise à jeter des ponts entre les professeurs, les chercheurs et les experts sur les questions d’éducation. Elle vise également à soutenir les initiatives visant à réformer le système éducatif mauritanien afin de répondre aux exigences du développement de la société en diagnostiquant la réalité de l’éducation et en conceptualisant la réforme du système éducatif mauritanien, tenir compte de la spécificité de la société sans négliger les expériences mondiales réussies. La réunion vise à atteindre les objectifs spécifiques suivants :

  • la création d’un groupe de réflexion pour surveiller le développement du système éducatif mauritanien et investir dans ce secteur ;
  • Développer   une vision commune pour l’éducation future de la Mauritanie ;
  • Exploiter et mettre en évidence les efforts (bonnes pratiques) et les initiatives en matière d’éducation mondiale ;
  • Exploiter les divers efforts et interventions en matière d’éducation
  • stimuler et soutenir l’innovation dans l’éducation ;
  • Créer un espace/cadre pour une interaction continue, dans le cadre des efforts d’intégration public-privé ;
  • Assurer la coordination et la complémentarité entre les différentes initiatives prises par les acteurs et les professionnels de l’éducation ;
  • Offrir un espace d’exposition au profit des établissements d’enseignement.

Déroulement de la rencontre

La Coalition invite les experts, les éducateurs, les chercheurs, les universitaires mauritaniens et les étrangers intéressés par le développement des systèmes éducatifs et souhaitant participer à ce rendez-vous à envoyer leurs communications, conformément aux critères suivants :

Thème I : Etat actuel du système éducatif mauritanien

Thème II : Caractéristiques des systèmes éducatifs performants

Thème III : Investir dans l’éducation et le capital humain

  • La communication peut être envoyée en arabe, en français ou en anglais dans un format Word, taille 14.
  • l’objet de la communication doit être relatif à l’un des thèmes de la Conférence ;
  • La communication ne doit pas dépasser dix (10) pages ni être inférieur à sept (07) pages.
  • -Respecter les critères scientifiques et académiques dans tout ce qui concerne la documentation, les références et les notes ;
  • Les personnes souhaitant participer doivent en informer le Comité Scientifique par e-mail au plus tard le 15 mars 2023 en précisant le thème de la communication.
  • Le résumé de la communication doit être envoyé au plus tard un jour 2023/03/30,
  • l’intégralité de la communication doit être envoyée par email au plus tard 2023/04/15
  • Le résumé doit être joint à un CV d’une page, qui comprend l’e-mail, le numéro de téléphone et une photo couleur.
  • Les auteurs des communications retenues seront informés au plus tard le 30/04/2023
  • La Coalition des organisations mauritaniennes pour l’éducation COMEDUC prend en charge les frais de transport, d’hébergement et de nourriture des conférenciers venu de l’extérieur du pays pour la durée de la rencontre et paie des compensations financières pour les conférenciers locaux.
  • Moyens d’affichage : Rétroprojecteur et Power Point

Participants à la conférence :

  • Ministères et établissements d’enseignement concernés
  • Universités et centres de recherche et d’études
  • Institutions nationales et internationales
  • Les établissements d’enseignement privé
  • Professeurs, chercheurs, experts et éducateurs spécialiste des questions d’éducation

Déroulement des activités scientifiques :

  • La rencontre durera trois jours et comprendra des présentations, des expositions et des services pour les professionnels de l’éducation.
  • Les activités de la conférence débutent par une cérémonie d’ouverture, suivie de deux sessions le matin et d’une session de clôture l’après-midi tous les jours de la réunion.
  • Chaque session comprend trois conférences sur l’un des thèmes du symposium.
  • Les séances comprennent une pause thé et une pause déjeuner.
  • Chaque conférence dure 30 minutes.
  • 60 minutes seront consacrées au débat après chaque session

Les communications doivent être envoyées à l’adresse suivante :

Coordinateur de la Conférence : Dr. Mohamed Lemine Hamady

mlhamady@gmail.com

comeducmauritanie@gmail.com

Contact : Mobile/WhatsApp

.222.20.30.30.02+    222.22.03.43.78+

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