Manif des contractuels de l’Education demandant la titularisation
Des dizaines d’enseignants contractuels du primaire et du secondaire ont manifesté aujourd’hui devant le palais présidentiel à Nouakchott, concomitamment avec la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.
Les manifestants ont appelé le gouvernement à prendre des mesures rapides pour régulariser leur situation, rappelant au Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz l’engagement qu’il avait pris dans ce sens, et lui demandant de tenir parole.
Ils ont également exigé le versement de leurs arriérés de salaire.
Le gouvernement avait pris un certain nombre de décisions en vue de régulariser la situation de ces enseignants.
Tout d’abord il a modifié la loi 93-09, du 18 janvier 1993 portant statut général des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat dont l’article 97 limitait le recrutement pour le compte de l’Etat ou de ses établissements publics à caractère administratif à un « niveau de recrutement inférieur à celui de la catégorie C des fonctionnaires »
Ensuite, le Ministère de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration, le Ministère de l’éducation nationale et la Commission nationale des concours ont publié sur le site web de la Commission nationale des concours un communiqué conjoint n° 35 en date du 17/09/2015 dans lequel ils ont annoncé l’organisation d’un concours pour le recrutement de 3983 enseignants du secondaire et du primaire qu’ils devaient organiser le 17 Octobre 2015 à huit heures. Mais ils sont subitement revenus sur cette décision en publiant sur le même site web un communiqué annonçant le report sine die du concours.
La modification de la loi 93-09 confirme l’orientation du Gouvernement vers la réduction du nombre des fonctionnaires de l’Etat au profit des contractuels, ce qui va sans doute accentuer la fragilité de l’emploi.
Par ailleurs, le système éducatif mauritanien souffre d’un déficit aigu d’enseignants compétents, d’où l’urgence d’organiser un concours le plus tôt possible pour recruter ces enseignants en tant que fonctionnaires de l’Etat.